Non ce manoir n’est pas situé près d’une voie ferrée, nous n’avons pas non plus pris le train pour nous y rendre. Allez, cette fois nous commençons la visite par la fin, par le grenier donc. Ce grenier qui abrite une table immense qui porte les vestiges d’un réseau de train électrique. L’énorme pupitre témoigne de la taille de l’installation qui se tenait là. Vous comprenez maintenant pourquoi nous avons choisi d’appeler ce lieu « Le manoir au train »
Pour arriver dans ce grenier nous avons dû traverser des champs et un jardin à la Française bien entretenus par un gardien que nous savons être attentif au passage sur la propriété. Cette demeure autrefois appartenait à un seigneur du Moyen-Orient. Je ne le nommerai pas, cela donnerait l’adresse de ce lieu. Tombé en disgrâce aux yeux de l’Europe, ses propriétés ont été laissées pour la plupart à l’abandon, ou presque. Les extérieurs sont pourtant bien entretenus, nous entendons d’ailleurs un tracteur qui tourne autour du manoir, mais l’intérieur tombe en ruine. La bâtisse devait resplendir quand le dictateur venait y séjourner. Nous trouvons nombre de documents de voyage, de traces de la présence d’enfants, de courriers. Bien entendu nous laissons tout sur place mais nos yeux s’attardent sur ces correspondances qui pour sûr sont un pan de l’histoire.
Quelques lits, un vieux fauteuil, un téléphone et un piano, c’est tout ce qu’il reste du mobilier.
On se sent bien dans cet endroit, un instant on envisage même d’y loger notre nouveau repaire, puisque le Château qui abritait nos réunions d’explorateurs a été détruit par les flammes. Mais l’idée nous passe assez vite. En plus du gardien qui décidément se fait de plus en plus présent, nous nous rappelons également qui est le propriétaire des lieux, il vaut mieux oublier.
D’ailleurs il est temps de partir. Nous redescendons pas les escaliers de bois qui n’ont rien perdu de leur superbe, passons devant le salon et son meuble majestueux, puis repartons par la cave. Au passage nous shootons cette inscription que nous avons prise pour une blague : HELP. Mais qui sait… Nous n’aurons toutefois pas le temps de trop nous poser la question, car nous tombons trépied à nez avec le gardien, le fameux. Un air peu commode, une posture de montagnard, et ils nous a même semblé qu’il avait une fourche à la main... " c’est une propriété privée vous dégagez ! "
Il va de soi que nous n’avons pas trainé pour traverser le champ en sens inverse et regagner la voiture. Et la photo de l’extérieur me direz-vous ? Vieux réflexe d’urbexeur, nous faisons toujours les photos des façades en arrivant, au cas où justement la visite serait écourtée...
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