L’hiver touche à sa fin en ce dimanche d’exploration, et c’est accompagnés d’un petit manteau blanc que nous commençons la visite. Ce matin nous visitons une fonderie abandonnée depuis plus de dix ans.

Avant même de contourner l’immense portail de l’usine, nous savons que ce ne sera pas le spot de l’année. Beaucoup de tags ornent les murs et des détritus jonchent le sol de la grande cour centrale. Mais faire demi-tour pour ces raisons n’est pas dans nos habitudes. Nous allons bien réussir à dénicher quelques trésors à immortaliser.

Durant son heure de gloire, le site employait plus de 200 personnes. La société avait même racheté un de ses concurrents. La production se concentrait sur la fabrication de petites pièces destinées aux machines outils pour plusieurs secteurs d’activités comme le textile ou le transport. Cela explique sans doutes les milliers de moules différents que nous découvrons dans les hangars. Avant les nombreuses visites et pillages, ils devaient être soigneusement rangés et répertoriés sur l’un des rayonnages, longs de plusieurs dizaines de mètres, que nous voyons dans l’un des entrepôts.

Notre visite se poursuit dans un immense hangar qui devait abriter les fours et toutes les machines nécessaires à l’activité. Ces derniers ne sont plus là, ils ont été démontés et réutilisés lors du rachat de l’établissement par un plus grand groupe métallurgique. Il ne reste plus que de grands trous dans le sol, à moitié remplis d’eau et de poussière de fer. Nous arrivons tout de même assez facilement à imaginer la disposition des lieux, il est même presque possible de s’imaginer le bruit qu’il y avait ici.
En repartant nous n’avons pas d’illusions sur l’avenir de la vieille usine, encore un morceau du patrimoine régional qui va s’effondrer, mais nous y sommes habitués.

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