Nous n’avons pas l’habitude d’arriver aussi tard sur un spot, mais ce matin nous visitions la Faculté de Sciences… Nous arrivons dans la ville qui abrite le spot du jour et déjà, nous voyons se dresser l’immense Chevalet du puits de la mine. Cet après-midi nous visitons le Charbonnage de Cherrate.

Un premier passage devant l’enceinte nous a permis de voir une petite brèche par laquelle nous entrons rapidement. La ville s’est développée autour du site et les maisons sont vraiment très proches. Nous nous engouffrons dans le premier bâtiment pour nous mettre à l’abri des regards.
Comme la plupart des sites industriels abandonnés celui-ci présente un certain danger. Nous mettons donc nos casques pour éviter d’écourter notre séjour à cause d’une blessure ! Nous sommes dans un ancien site d’extraction de charbon, fermé depuis des dizaines d’années et pourtant très bien conservé. Il y a peu de tags et nous ne tardons pas à trouver des salles intéressantes.

Notre progression est rapidement stoppée par des voix : à l’extérieur un groupe de Néerlandais, assez peu discrets, visite le site. Nous nous signalons et entamons la conversation. Ils nous disent avoir beaucoup marché pour traverser la forêt en passant pas la montagne pour arriver ici, n’ayant pas trouvé d’accès facile… nous leur expliquons par où repartir pour éviter de marcher encore une heure.

Nous visitons les vestiaires remplis de casiers bas qui remplacent les traditionnelles salles des pendus, que nous avons pu voir dans la vallée de Saint-Etienne. Nous passons également par le magasin où se trouvent quelques embouts de masques et les casiers où les mineurs rechargeaient leur lampe. Nous sortons de ce qui semblait être l’endroit où les ouvriers passaient prendre leur paye, quand un homme se présente à nous… le gardien.

La conversation s’engage assez vite, il comprend immédiatement que nous faisons des photos. Il est plutôt étonné par notre équipement de sécurité, mais se dit rassuré de voir que l’on prend des précautions. Il nous permet de rester sur place pour finir notre visite et nous donne même son numéro de téléphone pour qu’il puisse refermer l’accès une fois que nous serons partis… Nous pourrons également le rappeler si un jour nous voulons revenir.

Notre visite se poursuit avec une tentative d’accès aux galeries, mais celles-ci sont solidement fermées et le danger qu’elles représentent ne vaut pas que nous nous y risquions. Nous préférons monter sur la tour qui surplombe le site. Avant de repartir nous faisons une dernière rencontre : un jeune élève en école de photographie qui a décidé de réaliser son travail de fin d’année sur le thème des sites abandonnés. Preuve que l’urbex se démocratise !

Nous quittons ce lieu riche en rencontres et en jolis clichés pour aller vers notre prochains spot. Une chose est sûre, le Hasard de Cherrate valait bien le déplacement.

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