Elle vient de loin cette musique qui résonne dans nos têtes. Ce sont les cœurs de l’Armée Rouge. Ils ont traversé l’Atlantique pour nous accompagner dans cette visite peu commune, celle d’un ancien sous-marin Russe. Nous allons quitter progressivement la réalité pour vivre, l’espace d’un instant, à l’intérieur du roman de Clancy.
"CCCP", c’est ce que nous pouvons lire sur une torpille posée devant son tube de lancement, comme si un sous-marinier allait surgir de l’ombre pour la charger. Certains tubes sont pleins comme en témoignent les hélices qui dépassent. Toutes les inscriptions sur les équipements sont écrites en Cyrillique, forcément nous n’y comprenons rien, mais nous n’avons pas de mal à deviner la fonction de chaque manette. Ces manettes nous n’y touchons pas, bien sur nous savons que le sous-marin est à l’arrêt et que nous ne pourrons pas déclencher la troisième guerre mondiale, mais quelque chose nous retient d’actionner les commandes de lancement.
La visite se poursuit à travers les portes étroites. Chaque compartiment a sa propre fonction et sa porte étanche. Il est difficile d’évoluer dans l’étroitesse ce bâtiment vide, nous imaginons alors que quand il embarquait 75 hommes, cela devait être très compliqué pour eux.
La prise de photos aussi est compliquée. Nous sommes montés à bord sans trépieds, et les espaces réduits au strict minimum nous donnent très peu de recul. Malgré le grand angle monté sur le boitier il faut faire des choix dans ce que nous cadrons. Nous ne pourrons pas tout montrer.
Après avoir passé le poste radio, nous arrivons dans un petit salon, ou plutôt un minuscule salon. Il était sans doute réservé aux officiers. D’ailleurs une photo de groupe est accrochée au mur. Les traits sont anguleux, les visages sévères, exactement comme nous imaginions les hommes qui pouvaient vivre ici pendant 90 jours, coupés du monde, à plusieurs centaines de mètres sous la surface.
Nous voilà maintenant dans le poste de commande où il reste une carte maritime. Cette pièce est très différentes de ce que nous trouvons habituellement dans les bâtiments militaires que nous visitons. Elle est plus petite et bien moins sophistiquée. Nous comprenons les allusions qui sont souvent faites quand il s’agit de technologie Russe... Dans ce poste de commandement nous allons pouvoir réaliser un autre rêve de gosse. Nous nous approchons du périscope et découvrons le seul moyen que le commandant avait pour voir l’extérieur. Nous restons un long moment à contempler l’activité "à la surface".
Aujourd’hui nous avons le temps, car nous sommes ici dans un navire musée, et nous nous sommes acquittés du billet d’entrée. Cela dit, nous n’avons aucune idée de l’heure qu’il peut bien être. Lors de nos explorations urbaines, le temps est souvent suspendu et nous perdons la notion de l’heure. Dans ce sous-marin cette sensation est encore plus prononcée. Nous ne savons pas depuis combien de temps nous sommes là, mais nous sentons qu’il est temps de rejoindre l’air libre. En retournant sur le pont supérieur nous voyons le soleil se coucher sur la baie, il nous offre un spectacle magnifique, mais nous indique qu’il était temps de rentrer.
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8 commentaires
l’écoutille, c’est juste comme dans les films !
Salut, c’est où ?
ouuuuuuuuu ouuuuuuuuu ouuuuuuuuuuuuu fait le loup
Sans partir très loin, il y à aussi l’Espadon, un peu moins grand je pense (D’ailleurs, une idée de la longueur de cet engin ?)
Mais pour l’Espadon, c’était mieux avant, visite guidée par un ancien sous-marinier bénévole, un vrai... Maintenant, c’est payant, et avec audioguide, avec un rythme de visites industrielles, en saison...
Cet engin là fait 90m, soit 13m de plus que l’Espadon, ça commence à causer
En fait, c’est urbex.me qui à foutu le bordel au large de la Suède ce week-end ?
"Ces manettes nous n’y touchons pas, bien sur nous savons que le sous-marin est à l’arrêt et que nous ne pourrons pas déclencher la troisième guerre mondiale, mais quelque chose nous retient d’actionner les commandes de lancement."
Cette phrase, c’était du pipeau, vous avez encore voulu faire les malins ! :)
=> Manu : Je suis tout à fait d’accord, certains membres du groupe "Urbex.Me" (en particulier les banquiers) , sont totalement irresponsables !
Oui, oups, désolé, on pensait pas que le réacteur nucléaire repartirait comme ca... promis on fera plus