Il est bien long ce chemin qui doit nous mener vers notre visite du jour... Le temps est gris et il fait froid. Nous marchons depuis quelques dizaines de minutes et pourtant nous n’arrivons pas à nous réchauffer. Nous venons de quitter le chemin principal pour nous engouffrer dans le sous-bois, cette fois nous le sentons, le Manoir aux Livres n’est plus très loin.

A notre arrivée devant la demeure, nous remarquons que les choses ont bougé depuis les dernières séries de photos vues sur internet. Le terrain a été nettoyé et certains arbres ont été coupés. Il y a même un tracteur un peu plus haut. C’est le signe d’une activité récente, voire même en cours. Ne trainons pas dehors, on pourrait tomber nez à nez avec un gardien ou un ouvrier, comme cela fut le cas pour bon nombre d’explorateurs passés avant nous.

Tous les volets ont été soigneusement cadenassés. Le manoir semble hermétique, pourtant comme souvent nous trouvons un accès qui nous permet d’entrer sans rien casser et sans laisser de traces. Dès les premières pièces nous remarquons que tout à été retourné, encore une fois nous pestons contre ces pilleurs qui ne respectent rien. Tant pis, les choses sont ainsi, nous entamons la visite.

Rapidement nous vérifions que le nom de " Manoir aux Livres " n’a pas été attribué au hasard. Depuis que nous pratiquons l’Exploration Urbaine nous n’avons jamais vu autant de livres entassés dans une habitation ! Il y ’en a partout, dans des malles dans le couloir, dans les salons, dans les chambres, dans le grenier. Quelle triste fin pour tous ces livres qui vont moisir sur place. Pourtant nous savons que nous ne pouvons pas en ramener, même pour les sauver, ça serait simplement du vol.

Certains meubles sont restés en place. Nous entrons dans une chambre, où à côté du lit se dresse un couffin, dans un triste état, pourtant la scène se prête bien à la photographie. C’est à ce moment que le drame survient. A côté du couffin se trouve un placard, entrouvert. Nous sommes occupés à régler les boitiers, quand de ce placard entrouvert surgit un cri, suivi d’un mouvement brusque dans notre direction... La suite se passe en quelques fractions de secondes, la surprise, le réflexe, et... " Ho mince, je crois que j’ai tué Batman ". Une chauve souris, qui devait dormir dans le placard et réveillée par notre présence, a dû prendre peur, nous faisant peur à son tour. Ce mauvais réflexe de défense lui aura couté la vie, à notre grand regret.

La visite reprend tout de même et nous décidons de ne pas monter dans le grenier, ou d’autres chauves souris pourraient hiberner. Nous terminons donc la visite par le dernier étage, avant de filer dans la petite chapelle, puis nous reprenons la route vers de nouvelles explorations.

Retrouvez l'intégralité des photos dans la galerie